Le lendemain matin, la lumière filtrant à travers les rideaux réveilla Antone. Allongé à côté de Zachary, il se redressa doucement, tentant de rassembler ses pensées. La nuit passée l'avait chamboulé bien plus qu'il ne voulait l'admettre. Pourtant, les responsabilités l'attendaient. Le Sénat, la politique, et surtout, les intrigues qui se jouaient dans l'ombre.
Alors qu'il s'habillait, Zachary ouvrit les yeux, toujours dans cet état de somnolence post-passion. Ils échangèrent un bref regard, sans dire un mot. Leur relation, complexe et interdite, restait sans définition claire. Antone savait que, malgré l'intensité de leurs moments ensemble, la réalité politique les rattraperait tôt ou tard.
En quittant l'appartement de Zachary, Antone se replongea rapidement dans ses préoccupations. Au Sénat, un projet de loi brûlant l'attendait. Le débat sur l'assouplissement des lois concernant l'achat d'armes à Ammunation commençait à diviser les politiciens. Antone, un fervent défenseur des libertés individuelles, était en faveur de cette réforme, tout comme Zachary, en privé. Cependant, Curtis, désormais sénateur en place, s’opposait farouchement à cette mesure, arguant que cela ne ferait qu'aggraver la violence dans les quartiers les plus défavorisés.
Alors qu'Antone se rendait au Capitole pour les premières discussions, une silhouette familière l'attendait dans l'ombre, près de l'entrée. C'était Lazarus. Le frère de Zachary semblait tendu, l'air sérieux, avec quelque chose de sombre dans ses yeux.
— "Il faut qu'on parle," dit Lazarus d'une voix basse, presque urgente.
Antone le suivit sans poser de questions, curieux et inquiet à la fois. Ils s'éloignèrent du bâtiment, trouvant un coin isolé à l'abri des regards. Là, Lazarus tourna enfin son regard intense vers lui.
— "Je ne sais pas à quel point tu te rends compte des ramifications du projet de loi," commença Lazarus, sa voix grave. "Il y a plus en jeu que ce que tu imagines."
Antone fronça les sourcils. Il connaissait Lazarus pour être habile en manœuvres politiques, mais le ton qu'il employait était plus personnel, plus inquiétant.
— "Que veux-tu dire ?"
— "Ce projet d'assouplissement des achats d'armes n'est pas simplement une question de droits des citoyens," répondit Lazarus. "Il y a des forces extérieures qui veulent pousser San Andreas dans une direction chaotique, et ce projet de loi est leur outil. Des intérêts privés, des lobbyistes... Mais aussi une organisation que tu ne connais peut-être pas encore."
Antone se figea. Une organisation ? Depuis son entrée en politique, il avait entendu parler de nombreuses rumeurs, mais jamais de quelque chose d'aussi direct. Lazarus le fixait avec insistance.
— "Le nom d'Ezekiël te dit quelque chose ?"
Antone se tendit. Ezekiël était l'oncle de Zachary et Lazarus, un homme qui avait toujours évolué dans les hautes sphères judiciaires de San Andreas. Mais ce que Lazarus lui révélait aujourd'hui changeait la donne.
— "Mon oncle... Il est beaucoup plus impliqué dans cette affaire qu'on pourrait le croire. Il ne s'agit plus de politique, Antone. Ezekiël fait partie d'une faction qui veut contrôler la distribution d'armes et renforcer son pouvoir sur l’État à travers cette loi."
Antone resta silencieux un instant, absorbant les informations. Ezekiël, ce juge éminent, avait toujours semblé intouchable. Mais maintenant, il était lié à une conspiration plus vaste, une qui risquait de faire basculer San Andreas dans un chaos incontrôlé.
— "Pourquoi me dire ça ?" demanda Antone enfin. "Pourquoi ne pas en parler à Zachary ?"
Lazarus baissa légèrement les yeux avant de répondre.
— "Parce que je pense que Zachary n'est pas prêt à voir la vérité. Mon frère est aveuglé par son rôle de gouverneur et sa quête de pouvoir. Et... parce que toi, Antone, tu es différent. Tu n'es pas seulement un rival politique. Tu veux vraiment le bien de San Andreas."
Antone sentit son cœur se serrer. Lazarus parlait avec une sincérité qui le touchait. Il n’avait jamais pensé qu’il pouvait y avoir autre chose entre eux que de la rivalité politique, mais ce moment laissait entrevoir autre chose. Une complicité inattendue.
— "Alors, que dois-je faire ?" demanda Antone, son esprit tournant déjà à plein régime.
Lazarus esquissa un sourire amer.
— "Je te laisse décider. Mais sois prudent. Ezekiël a des alliés partout. Cette loi est le catalyseur de quelque chose de bien plus grand. Si tu t’y opposes, tu seras en danger, mais si tu la soutiens aveuglément, tu deviens complice d'une machination plus large."
Avant qu’Antone ne puisse répondre, Lazarus se rapprocha, l’air toujours aussi intense.
— "Et fais attention à Zachary. Il ne sait peut-être pas dans quoi il est impliqué… mais il n'est pas aussi innocent qu'il le prétend."
Le regard de Lazarus se fit plus tendre l’espace d’un instant, une émotion indéfinissable dans ses yeux. Antone sentit son cœur accélérer. Ce moment, aussi tendu soit-il, semblait ouvrir la porte à quelque chose de plus intime, de plus profond entre eux.
— "Je te fais confiance, Antone," murmura Lazarus avant de s’éloigner, laissant Antone seul face à ce nouveau dilemme.
La situation avait pris une tournure dangereuse. Antone savait qu'il devait agir, mais de quel côté se placer ? D’un côté, il y avait cette loi sur les armes qui semblait juste en surface. De l’autre, il y avait une conspiration sombre menée par Ezekiël. Et au milieu de tout ça, la relation complexe qu'il entretenait avec Zachary et Lazarus, chacun jouant un rôle dans cette intrigue.
Il était clair que les jours à venir allaient être cruciaux, non seulement pour l’avenir de San Andreas, mais aussi pour ses propres convictions et relations.
Paloma Santos
A quand la suite ????
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Joyce Sakho
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Jahren Langdale
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