6 semaines - Caserne de Milan.

Journal de bord de Giulia Romano – 9 mars 2025

Casernede Milan, Italie

Aujourd’hui marque le début d’une semaine que je n’oublierai jamais. Le bruit des sirènes, la lourdeur de l’air chargé de tension, tout autour de moi semble changer à une vitesse folle. Je suis volontaire dans l’armée italienne depuis 3 an, mais jamais je n’avais imaginé que mon engagement me mènerait à un tel carrefour. Les conflits mondiaux, jusqu’ici des bruits lointains que l’on entend dans les médias, sont en train de se rapprocher dangereusement de nos frontières.

La situation s’aggrave. Il y a une semaine à peine, nous vivions dans une certaine tranquillité, mais à présent, les camps militaires sont en état d’alerte constante. À la caserne de Milan, les nouvelles arrivent par vagues. Des informations sur des affrontements en Europe de l’Est, des tensions avec certains voisins, des manœuvres militaires de grande envergure. L’Italie est prise dans cette spirale de violence qui s’étend partout, et il semble que nous soyons au cœur du tourbillon.

Je passe mes journées à m’entraîner, mais ce n’est plus de la préparation ordinaire. Nous nous préparons à un possible engagement direct. Des rumeurs circulent. Certains disent que les frontières pourraient être fermées sous peu, d’autres que des frappes sont imminentes. Je vois dans les yeux de mes camarades la même inquiétude que dans les miens. Certains ont même des proches dans d’autres parties de l’Europe, et la peur s’installe lentement, silencieusement.

Les tensions à l’intérieur de la caserne sont palpables. Il y a des discussions enflammées entre les officiers, certains veulent prendre des mesures plus radicales, tandis que d’autres appellent à la retenue. Les ordres changent plusieurs fois par jour. Un matin, on nous dit de nous préparer à quitter la base, le suivant on nous dit de rester en alerte. Tout est instable, tout peut basculer d’un instant à l’autre.

Ce soir, alors que je suis assise dans ma chambre, je ne peux m’empêcher de penser à ma vie à San Andreas, là où ce trouve tout les gens que j’aime. Comment leur dire que je crois en cette mission, même si tout autour de moi devient incertain ?

Je garde à l’esprit que c’est ma responsabilité. L’Italie, mon pays, a besoin de nous, de nous tous. Chaque jour, je me rappelle pourquoi je suis ici : protéger notre peuple, notre terre. Mais cette réalité est de plus en plus difficile à appréhender.

Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve. Peut-être que d’ici quelques jours, je serai en première ligne…Peut-être que nous serons appelés à défendre nos villes, nos familles. Mais aujourd’hui, tout ce que je peux faire, c’est continuer à avancer, avec mes camarades, mes frères et sœurs d’armes, dans l’attente de ce qui pourrait arriver. Et espérer revenir parmi ma nouvelle vie que j’aime temps à San Andreas…

L’unité, plus que jamais, sera notre force.

Giulia Romano.