Journal de Bord de Giulia Romano – 20 mars 2025
Les choses ne cessent de se dégrader ici, et la situation à Naples est bien plus critique que ce que j’aurais jamais imaginé. L’éruption du Vésuve est d’une violence inouïe. La lave jaillit du cratère, le ciel est noirci par les cendres, et l’air est irrespirable. Chaque seconde qui passe semble nous rapprocher de la fin, et je me demande si nous serons tous capables de tenir le coup.
Je me suis blessée à la jambe pendant une mission d’évacuation. C’était un éclat de roche, une blessure superficielle, mais assez grave pour que je sois contrainte de ralentir. La douleur est constante, lancinante. Mais il n’y a pas de temps pour s’arrêter. L’urgence est là. Les civils fuient en masse, paniqués, et je suis responsable d’une petite équipe pour les aider à traverser les zones les plus dangereuses. Nous avons sécurisé un petit corridor pour les évacuations, mais avec l’intensification des secousses, chaque pas devient une épreuve. La chaleur de la lave approche, et nous devons avancer sans perdre de temps.
Ce qui me ronge, cependant, ce n’est pas la douleur physique. C’est cette sensation croissante que quelque chose ne va pas, quelque chose que je ne peux pas ignorer. Depuis l’incident à la frontière, cette sensation étrange est devenue plus aiguë, et aujourd’hui, je suis de plus en plus sûre qu’il y a un traître dans notre équipe. Nous avons perdu des moments précieux à cause de décisions incompréhensibles, des retards dans l’évacuation, et une série d’événements qui me paraissent trop bien orchestrés pour être des coïncidences.
Je l’ai vu dans les regards furtifs, les échanges brefs et discrets entre certains membres de l’équipe. Ils ne sont pas tous innocents. Certains d’entre eux agissent comme s’ils savaient quelque chose que nous ignorons, et je suis convaincue qu’ils sont en train de jouer un double jeu. Lors d’une mission récente, nous avons reçu des ordres contradictoires, et un de mes coéquipiers a donné une directive qui nous a envoyés dans une zone beaucoup plus dangereuse qu’il n’y paraissait. Nous avons failli être piégés par une coulée de lave, et il a fallu improviser à la dernière minute pour sauver des civils. Je n’arrive pas à oublier ce moment, ce malaise qui m’a envahie quand j’ai vu son regard. C’était comme s’il savait qu’il fallait nous envoyer là, comme s’il attendait qu’on soit dans une situation critique.
La question qui me hante désormais est : pourquoi ? Pourquoi un membre de notre propre équipe, censé protéger les civils, nous met-il dans une situation aussi périlleuse ? Peut-être que je suis trop paranoïaque, mais je ne peux pas ignorer ces signaux. Le doute s’installe profondément en moi, et cela me ronge à l’intérieur. Dans ce chaos, la peur de la trahison est bien plus effrayante que la chaleur du volcan ou la menace des secousses sismiques.
Pourtant, je ne peux pas me permettre de faillir. Les civils ont besoin de nous, et il faut garder le cap. Je serre les dents contre la douleur, même si elle me fait vaciller, et je continue à diriger l’évacuation de ma petite équipe. Mais chaque mouvement, chaque geste devient plus difficile à cause de cette tension croissante. Je dois rester concentrée, mais la méfiance me consume. Comment savoir en qui avoir confiance dans une telle situation ?
J’ai l’impression que nous ne combattons pas seulement le volcan, mais quelque chose de bien plus sinistre. Un traître parmi nous… Et je dois le découvrir avant qu’il ne soit trop tard. Mais pour l’instant, nous devons tenir bon. Le devoir passe avant tout, même si chaque instant me semble un peu plus incertain que le précédent.
La vie que je commencer à avoir à San Andreas commence vraiment à me manquer, ou alors une personne en particulier mais comment le dire, comment être sûr…