5 semaines - Campo militare di Firenze.

Journal de Bord de Giulia Romano - 15 mars 2025

Aujourd’hui, la situation est devenue urgente. L’Italie est frappée par des inondations dévastatrices qui progressent à une vitesse effrayante. La caserne de Milan a été prise de court, et nous avons dû partir précipitamment en mission, sans préavis, pour faire face à l’ampleur des dégâts. La priorité est de secourir les civils et d’éviter d’autres pertes humaines, mais cela n’a pas été facile.

Je suis encore sous le choc, d’autant plus que je me suis blessée lors d’une mission en frontière il y a quelques jours. Ce n’était pas grand-chose, juste une entaille au bras, mais avec le stress accumulé et la fatigue, la douleur s’intensifie. Malgré cela, il est hors de question de m’arrêter. Il y a des gens qui comptent sur nous, et j’ai été formée pour tenir le coup.

Cependant, je ne peux m’empêcher de me poser une question. Depuis l’incident à la frontière, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose qui cloche au sein de ma section. Certains de mes coéquipiers agissent de manière étrange, et j’ai des doutes qui grandissent de jour en jour. Est-ce que je suis paranoïaque, ou est-ce qu’il y a vraiment un traître parmi nous ? Ces dernières missions m’ont mise sur la défensive, et je n’arrive pas à me débarrasser de ce pressentiment. Cela me hante, d’autant plus que je ne peux pas me permettre de faiblesses dans une période aussi critique.

Les inondations exigent une vigilance totale, et pourtant, mon esprit est perturbé par cette incertitude. Quand on est en guerre contre la nature et face à un ennemi invisible, il est difficile de savoir à qui faire confiance. Mais pour l’instant, il n’y a pas de place pour ces pensées. Le devoir passe avant tout.

Le chaos est là, les victimes sont nombreuses, et l’urgence est absolue. Nous continuerons à avancer, à sauver des vies, tout en restant sur nos gardes.

Giulia Romano